GW2Trivia Jeu de culture générale sur l'univers de Guild Wars

Introduction #

Les Giganticus Lupicus*, de leurs autres noms « Grands géants » ou « vrais géants »^[1] sont un des mystère de la Tyrie les plus insolubles. En effet, si l'on en croit le Calendrier Mouvelien ^[2] et ici ou encore la chronologie générale,^[3] ils auraient vécus avant la date de 10.000 Av.E., moment présumé de l'extinction du dernier individu.
Or, une époque si reculée suppose forcément des sources d'information très partielles, qui plus est d'une fiabilité toute relative.^[4] Si l'on suit la chronologie communément admise aujourd'hui, il est probable que leur extinction coïncide avec le dernier réveil des Dragons Ancestraux. Nous verrons donc tout au long de cette présentation, le faisceau d'indices permettant de (partiellement) restituer l'histoire de leur existence.

I- Contexte #

Avant d'aller plus avant dans notre propos, il est important de noter une chose, fondamentale: cette date de 10.000 Av.E. est une CONVENTION, c'est-à-dire qu'elle nous est amenée comme telle, depuis Guild Wars prophecies, comme point de départ du système de mesure du temps. Ainsi, faute de preuve du contraire, elle fait consensus dans toutes les sources disponibles. Cependant, cette chronologie permet de dresser au moins un constat, simple, mais très important : si le dernier individu a disparu en 10.000 Av.E., cela indique qu'ils existaient bien avant, et qu'ils ont très probablement côtoyés les autres races "antiques" de la Tyrie que sont les Oubliés, les Prophètes, les Nains, les Jotuns et les Mursaats. Puisqu'il est aujourd'hui de notoriété publique que ces dernières vécurent le précédent réveil des Dragons Ancestraux, il est également probable que le genre Giganticus aussi, et qui plus est, qu'ils disparurent à cause d'eux.^[5] Une source inestimable, la seule dont nous disposions en fait, racontant quelques événements de cette période se trouvent être les Tablettes de savoir mursaat^[6] disponibles dans l'actuelle Baie des braises.^[7] Malheureusement pour nous, ces tablettes ne mentionnent pas le devenir des Giganticus Lupicus, mais à la lumière des connaissances actuelles, ils sont toujours entourés d'un mystère immense.

Il est aussi important de mettre en contexte "l'échelle des temps", la prochaine entrée renseignée (et pertinente) du calendrier mouvelien se trouve être la troisième, l'apparition des premiers humains à Cantha vers 786 Av.E., soit une période creuse de ... 9214 ans ! Neuf millénaires sur lesquels nous n'avons que très peu d'informations, et dont l'influence a pu être inestimable. Regardez les changements qui se produisirent entre les deux opus des Guild Wars, et ce, en un peu plus de deux siècles et demi, imaginez alors les bouleversements possibles dans une telle échelle de temps ! Enfin, j'écarte volontairement, l'entrée "deux" du calendrier, datée de 1769 Av.E., date présumée de "l'apparition" des Oubliés en Tyrie, de la volonté des Six.^[8] Or, Il est aujourd'hui admis que ces derniers étaient présents bien avant l'arrivée des Six, et des humains, rendant cette allégation complètement fausse. Mais il ne faut pas oublier non plus, qu'il a été rédigé initialent par des humains, pour des humains, à l'époque de leur prospérité, sous la protection des Six.

II- Occupation du territoire #

Si rien, ou presque de leur culture et/ou de leur histoire, ne nous est parvenu, (si elles ont effectivement existé, car à l'heure actuelle rien ne vient confirmer ou infirmer cet état de fait) nous avons en revanche des restes osseux en abondance. Des vestiges d'individus sont présents et observables à l'époque de prophecies (1072 Ap.E.) et à l'époque actuelle. (1335 Ap.E. à la date de rédaction de cet article)

Figure 1

On en trouve à peu près partout en Tyrie et en Elona, d'Ascalon à la Désolation en passant par les Cimefroides. (Figure 1) exceptions faites de la Kryte, de la jungle de Maguuma, et du sud d'Elona. Mais, cette répartition n'est probablement qu'un "effet de source" (c'est-à-dire que l'échantillon observé n'est probablement pas représentatif de l'ensemble réel) car tous les corps ont été découverts :

• Soit dans des contextes de bouleversements géologiques, comme la Fournaise à Ascalon, l'assèchement de la Mer de cristal ici et ici, ou encore la transformation de la région qui allait devenir la Désolation.

• Soit profondément enfouis dans le substrat, en souterrain, comme dans les donjons des lointaines Cimefroides, ce qui laisse présager d'une diffusion bien supérieure à celle que nous pouvons attester aujourd'hui. (Figure 2)

Figure 2

On en trouve même des restes dans les Brumes :

Et même une hypothétique présence à Cantha, à prendre avec précaution toutefois :

Malgré tout, on en trouve la plus grande concentration sur les rivages de l'ancienne Mer de cristal^[9], dans l'actuel Désert de cristal, et l'actuelle Désolation. On en trouve dans toutes les zones accessibles en jeu. (En 1072-1075 Ap.E.)
Pour quelle raison ?

• Foyer de population ? Il est possible qu'ils se soient rassemblés ici, ou même qu'ils soient originaires de cette région du monde, rien n'infirme cette hypothèse à l'heure actuelle.

• Les conditions climatiques et géologiques inhérentes à cette aire géographique, fonds sous-marin, (substrat marin) puis désertiques, (faible précipitation, milieu sec, températures élevées) ont peut-être aidées à préserver durablement leurs restes, en plus de la faible activité humanoïde. De plus la présence de ce qui deviendra le royaume d'Orr à proximité n'est sans doute pas étranger à la présence d'un individu dont nous parlerons plus bas.

Vu le peu de données dont nous disposons à l'heure actuelle, il est difficile de trancher en faveur de telle ou telle hypothèse, seulement puis-je donner des pistes de réflexion quant à l'étendue exacte de la diffusion de leur espèce.

III- Physiologie #

(Presque) tous les témoignages physiques de l'espèce lupicus proviennent des différents ossements conservés. Partant de ce postulat, il est possible de faire plusieurs constats :

• Premièrement, les restes présentent toujours les mêmes parties anatomiques : Cornes, crânes, colonnes vertébrale, côtes, vertèbres isolées, et des membres, uniquement dans quelques cas, et eux-mêmes rarement entier.

• Deuxièmement : il est aujourd'hui possible de définir deux types ou "sous-espèce" du genre Giganticus. En effet, en se basant sur les différentes observations on peut discriminer un premier type,

  • Le type "canin", ce sont ceux dont les restes sont les plus nombreux, et qui semblent être les plus répandus. Ils présentent une taille plus importante, certains individus devaient mesurer plusieurs dizaines de mètres de haut de leur vivant.(Figure 3) Ce sont généralement ceux-ci dont il ne reste que le crâne, les défenses, des côtes et quelques vertèbres.

Figure 3

• Le type "aviaire", un peu plus mystérieux et plus difficile à identifier, est beaucoup plus rare. D'une taille plus modeste, Il présente un faciès plus proche d'un bec d'oiseau,(Figure 4) mais n'en a pas les attributs, comme les ailes. Leurs ossements présentent généralement des parties similaires en plus d'une partie des membres, souvent les membres supérieurs.

Figure 4

A la lumière des éléments exposés, nous pouvons formuler deux hypothèses principales :

• La première c'est que ces deux types, ne font partie de la même espèce de la famille des Lupicus, leurs différences morphologiques, surtout la taille, les membres, la dentition [...] en font au mieux des parents éloignés.

• la seconde, c'est qu'ils font partie du même groupe de la famille des Giganticus, qui cohabitait avec leurs cousins, nous pourrions alors parler de Giganticus Avis.

L'hypothèse de la cohabitation est d'autant plus renforcée, que des ossements des deux sous-espèces ont été retrouvés parfois aux mêmes endroits, comme au lieu-dit le Cimetière des Lupicus^[10]dont la description est tirée du .dat^[11] (Figure 5), suggérant une contemporanéité de l'occupation. Un autre argument de cette cohabitation se trouve être la présence très régulière de ces deux types dans quasiment toutes les régions ou est présent le type canin. (Ascalon, Désert de cristal, Désolation ...) Enfin, même si la présence de ces deux cousins est trop fréquente pour être totalement le fortuite, il ne faut pas non plus oublier les limitations techniques et technologiques des développeurs lors de la création des modèles. ^[12]

Figure 5

IV- Le cas du Gardien du grand temple du Panthéon d'Arah #

La période contemporaine (à partir de 1325 Ap.E.), nous apporte de nouveaux éléments de réponse : lors des événements de la campagne principale de Guild Wars 2, pour défaire Zhaitan, les braves héros tyriens ont été amenés à pénétrer dans la Cité d'Arah, capitale de feu le royaume d'Orr, situé sur la péninsule du même nom, dont il avait fait son fief.
En effet, lors des différentes expéditions dans la ville ruinée, après la chute du principal antagoniste, ils furent amenés à combattre un ennemi exceptionnel, un représentant de l'espèce Giganticus, de type canin, encore debout, (Figure 6) vraisemblablement corrompu, mais encore en chair ! La raison du pourquoi de sa présence, au centre d'Arah, est facilement déductible, pour faire office de garde pour toute la durée de son après-vie. Ce qui pose plus de problème, c'est le comment. Comment? Alors que tous ses congénères ne sont plus qu'ossements et poussière depuis au minimum dix millénaires, lui, conserve partiellement ses chairs et son intégrité physique ?
Dans quelles circonstances a t-il été corrompu, alors que le lieu était le domaine des Six, et ce, bien après la disparition présumée de toute son espèce ? Ce qui ouvre la question suivante, Comment s'est-t-il préservé alors que Zhaitan, son futur maître ne s'éveillera que plusieurs millénaires plus tard, en 1219 Ap.E. ? ^[3:1]

Tout juste pouvons-nous formuler quelques hypothèses, concernant sa présence en ce lieu saint :

• La première, c'est qu'à l'instar de Glaust (future Brill, ou Glint en V.O.)^[13] il aurait donc été corrompu à l'époque du précédent réveil de Zhaitan, pour lui servir de champion afin de veiller sur lui pendant son sommeil à venir. Si cette explication à le mérite de respecter la chronologie, elle n'explique pas comment il aurait survécu aux siècles de présence des Dieux sur les lieux de léthargie de son maître.

• La seconde, c'est qu'il se soit préservé par un processus inconnu (Oubliés ? Brill ?), et aurait servi les Six, lors de leur arrivée en Tyrie, il aurait alors été corrompu par Zhaitan après son réveil de 1219, alors qu'il était peut-être lui-même déjà mort.

• la troisième, c'est qu'il fut dérangé de son repos éternel par son maître lors de son éveil, mais ce qui n'explique toujours pas son état de conservation exceptionnel.

Figure 6

Physiologiquement parlant, il est donc très proche du type "canin", exceptions faites de l'absence notable de défenses ou de cornes, et d'une taille plus modeste. Cela peut traduire le fait qu'il était jeune ou encore qu'il était de sexe féminin (nous n'en savons rigoureusement rien).

Enfin, le dernier point à aborder concerne l'identification des restes contemporains, qu'est-ce qui fait que cet os provient d'un spécimen de la famille Giganticus ?

• En se basant sur les individus formellement identifiés comme tel, le Lupicus d'Arah, mais aussi ceux présent dans le lieu-dit Cimetière de Lupicus ^[14], dans la Désolation, non loin du palais de Joko.

• En se basant sur la dentition, reconnaissable, et la présence (ou non) de cornes. (Figure 7)

Figure 7

Ces critères, malgré tout assez minces, permettent d'identifier les quelques exemples que l'on peut trouver aujourd'hui en Tyrie, (Figure8) et doivent servir de référence pour de futures observations. Notez que cette méthodologie ne s'applique actuellement qu'au type Lupicus, les restes de type Avis semblent avoir complètement disparu aujourd'hui.

Figure 8

Conclusion #

Ainsi, malgré tous les indices que nous avons pu glaner, que ce soit sur leur physionomie, leur répartition géographique, ou leur typologie, l'histoire du genre Giganticus est encore désespérément lapidaire. Particulièrement en ce qui concerne leur culture, leurs relations avec les autres races peuplant le monde avec eux ou encore leurs implications dans les événements lors du dernier réveil des Dragons ancestraux [...]
Il reste néanmoins à espérer que les prochains chapitres de l'histoire de la Tyrie les feront revenir sur le devant de la scène.

Remerciements spéciaux à tous les contributeurs qui m'ont aidés lors de la rédaction de cet article, de cette version comme de l'ancienne : Hubert Théodore, Firael, Seda, Aby, Atis, Alrun, Naya Daith et bien sûr Pandraghon

Notes :