I - Contexte Historique
Pour comprendre les Ritualistes, il faut d’abord saisir l'histoire de Cantha. Ils sont indissociables de cette région du monde, et ce, avant même l'avènement de l'Empire du Dragon. Cette donnée en ferait potentiellement les plus anciens humains pratiquant la magie au monde ! [1]
En effet, dès l'installation des humains sur le continent que l'on situe par convention aux alentours du VIIIe siècle Av.E.[2][3], An Empire Divided, A Brief history of Cantha [4], la principale source de renseignements concernant l'aube de l'humanité à Cantha, fait mention à plusieurs reprises de la présence d’anciens ritualistes au sein de la culture canthienne à l'époque préimpériale. [4:1][5] Cette période se situe historiquement bien avant les événements de l'Exode et donc, avant le don de la Magie aux races mortelles par Abaddon, aux alentours de l'an 1 Av.E.
On ne sait malheureusement que peu de choses de ces premiers ritualistes, si ce n'est qu'ils pratiquaient une sorte de magie tirée de « l'esprit » de leurs ancêtres et/ou prédécesseurs. Même si nous ignorons l'étendue de leurs capacités d'alors, ils possédaient un lien certain avec les Brumes, tirant probablement leur puissance directement dans celles-ci.
Avec l'octroi de cette magie, leurs dons « s'adaptèrent » et gagnèrent certainement en puissance, [4:2] puissance qu'ils gardèrent ensuite dans une moindre mesure (comme tous les lanceurs de sort en Tyrie) après le scellement des Pierres de sang [6] et la baisse des taux de puissance magique dans le monde. C'est ainsi que de génération en génération, ils développèrent leurs rituels, et construisirent leur identité culturelle en même temps que celle de l'Empire et de ses peuples vassaux, les Luxons et les Kurzicks. Ce n'est donc pas un hasard si cette forme de culte des ancêtres accompagne les Canthiens depuis des temps immémoriaux.
II - Le Temple de Tahnnakai
Fort heureusement, les ancêtres des Ritualistes ne sont pas les seuls à être vénérés à Cantha. Les grands héros de toutes les professions ont pu gagner le droit d'être ainsi honorés. L'exemple le plus évident se trouve être le Temple de Tahnnakai [7] (Figure 1), qui du haut de ses siècles d'existence (faute d'une date plus précise), s’est octroyé le pouvoir de conserver les esprits des plus illustres représentants de chacune d’entre elles, parfois sur des temps très long, à l'image de Kaolai le Ritualiste, qui si l'on en croit sa stèle demeure à Tahnnakai depuis au moins les événements de l'Exode. (Figure 2).
Il convient de noter que cette « liste » de héros [8][9][10][11][12][13][14][15] semble être particulièrement sélective, puisqu'à partir du moment où vous terminez la campagne principale et que vous retournez à l'emplacement du Ritualiste, Maître Togo [16] apparaît alors au détriment de Kaolai.
En vous promenant dans les allées de Tahnnakai, vous aurez la possibilité de bavarder avec chacun d'entre eux, à condition d'être Weh No Su, l'équivalent canthien de l'Ascension.
(Figure 1 : Le Temple de Tahnnakai)
(Figure 2 : Les Stèles)
III - Le Culte des Ancêtres
Enfin, il y a un troisième point que je voudrais porter à votre attention. Quel rapport existe-t-il entre les Ritualistes et le temple de Tahnnakai, me direz-vous ? Les ancêtres, toujours les ancêtres ! C'est par leur intermédiaire que les pratiquants des arts ritualistes tirent leurs pouvoirs, par la voie des Esprits, manifestations « physiques » des défunts possédant leur(s) propre(s) propriété(s), ou bien des Cendres, qui servent de « catalyseur » à leur détenteur afin de puiser du pouvoir et bénéficier des talents dont l'individu jouissait de son vivant. [1:1] Ces Cendres renvoient très souvent à des personnes ayant été particulièrement reconnues, puissantes, ou héroïques dans leur époque.
Notez que ces personnalités défuntes n'étaient pas nécessairement elles-mêmes des Ritualistes, à l'image de trois exemples identifiés à ce jour : Kaolai dont nous avons parlé précédemment, Sogolon [17] l'un des plus prestigieux membres de la garde des Lanciers du soleil sous le règne de la Reine Nadijeh [18], et Glaive, de son nom complet Dame Glaive, [19] une corsaire, qui, ayant participé à la seconde guerre du même nom, fut amnistiée par le roi d'Orr d'alors, Zoran. (Figure.3)
(Figure 3 : Correspondance des personnages majeurs identifiés à ce jour)
Il y a donc fort à parier que ces capacités, toutes désignées par « xxxx était xxxx » (Kaolai était protecteur, Sogolon était énergique, Glaive était destructrice, Vorizon était puissant, Li Ming était pure, etc…), renvoient à des figures plus ou moins majeures de leur temps, dont le souvenir ne nous est pas parvenu aujourd'hui.